+ 21 mai 2015

Catatumbo : l’endroit où la foudre dure 6 mois

Catatumbo

Pour se perfectionner dans la langue de Cervantès, mieux vaut opter pour un séjour linguistique en Espagne qu’un voyage à Catatumbo. Pourquoi ? Parce la météo y est pour le moins… capricieuse – et c’est un euphémisme. Précisions.

Où se situe le río Catatumbo ?

Pour mieux comprendre le phénomène météorologique propre à Catatumbo, rendons-nous sur place, sur le río Catatumbo, fleuve traversant la Colombie et le Venezuela. Ce cours d’eau, long d’environ 340 km, est l’un des affluents du lac Maracaibo, lac vénézuélien qui n’est autre que le plus grand d’Amérique du Sud. C’est sur l’embouchure de ce fleuve, lorsque ce dernier se jette dans le Lago de Maracaibo, que les amateurs de ciels en colère peuvent voir un spectacle particulièrement saisissant.

Relámpago del Catatumbo

Ce spectacle, c’est la foudre de Catatumbo, qu’on appellera Relámpago del Catatumbo en version originale. On y surprend des éclairs en cascade qui viennent déchirer le ciel vénézuélien. Jusque-là, rien n’anormal… si cette fameuse foudre ne perdurait pas pendant 6 longs mois !

Un rythme effréné et une puissance au-delà des orages classiques

Qualifié d’orage le plus persistant au monde, le phénomène climatique peut s’étaler sur entre 140 et 160 nuits par année. En moyenne, on dénombre 28 coups de foudre par minute. Un rythme effréné… pour une puissance qui, elle aussi, outrepasse largement la capacité d’un orage classique.

Guinness World Records ou patrimoine mondial de l’UNESCO ?

Le mythique Guinness World Records ne s’y est pas trompé, puisqu’il a inscrit la foudre de Catatumbo dans ses pages, catégorie Plus grand nombre de coups de foudre par kilomètre carré et par an. Certains amateurs encore plus zélés souhaiteraient même voir inscrit le phénomène au patrimoine mondial de l’UNESCO !

Une explication scientifique ?

Côté explications, le corps scientifique demeure divisé sur le sujet. Une hypothèse fait toutefois consensus : des vents circulant en présence de méthane provoqueraient ces perturbations atmosphériques uniques au monde… Oui, décidément, on apprendra peut-être plus sereinement l’espagnol à Madrid ou Barcelone lors d’un séjour linguistique en Espagne.

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